J’aurais dû

J’aurais dû te le dire
Mais je t’aurai certainement offensé

J’aurais dû te le dire
Mais peut être m’aurais-tu insultée
J’aurais dû te le faire comprendre
Mais ça n’aurait peut être pas eu de sens
J’aurais dû te dire
Que j’ai eu l’impression de m’évanouir
Que mon odorat n’a fait que souffrir
Que les quelques gouttes de mon parfum sur mon poignet
N’ont rien atténué
Que pendant que tu te grattais le crâne rasé
Scratch…scratch…scratch…
Moi je suffoquais
J’aurais dû te dire
Que dans de pareilles circonstances, le chauffage est à éviter
J’aurais dû te dire
Que l’air frais dans la voiture s’est engouffré
Lorsque la vitre je l’ai baissée
Mais cet état de choses persistait
Pour me changer les idées
Et oublier à quel point mon nez souffrait
J’ai commencé à chantonner
Mais j’aurais dû te dire
« Mon frère…tu es entrain de m’empester avec ta forte odeur nauséabonde et soutenue dèh ? »
J’aurais dû enchainer
« Mon frère…est-ce normal de tuer tes clients ?
D’omettre ton petit frère déodorant
De ne pas te balader avec ton cousin désodorisant
Et de me conduire dans une voiture malodorante
J’aurais dû te dire
Mon frère…ton taxi a besoin d’un élixir ! »